Algues vertes

Sylvain Ballu survole les principaux sites sableux bretons à marée basse pour constater les échouages d’algues vertes, 7 fois par an. Ces observations sont complétées par des visites de techniciens sur le terrain. Le chef de projet surveillance pour le Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva) a dressé le bilan de l’année 2023, lors du comité de pilotage algues vertes à Plomodiern (29). Ce comité met autour de la table les préfectures de région et départementales, les Chambres consulaires mais aussi des associations environnementales.
Au niveau régional et au démarrage des observations en avril dernier, « nous étions très en dessous des moyennes habituelles. Le stock faible de 2022, année de sécheresse et d’hiver dispersif avec des tempêtes qui digèrent les algues, explique ce stock limité. Au commencement des échouages, ce ne sont pas les nitrates qui favorisent la présence d’ulves, mais le stock de l’année précédente ». Juin et juillet ont aussi présenté des niveaux en dessous des moyennes pluriannuelles ; août, septembre et octobre ont en revanche montré des volumes bien plus élevés, avec des quantités importantes observées. Globalement, la somme avril/octobre montre des résultats proches de la moyenne, sur l’ensemble des baies bretonnes. « La baie de Saint-Brieuc, sur les mois d’avril, mai et juin, représente plus de 80 % des surfaces concernées par les échouages. En cumul sur l’année 2023, elle représente 65 % ». Ce qui démarque 2023 des autres années résulte dans le fait que les observations sont plus étalées dans le temps, se terminant à la fin octobre.

Sur l’ensemble des baies bretonnes, les résultats sont dans la moyenne

Focus sur Douarnenez

En 2023, 2 216 m3 d’algues vertes ont été ramassées sur le secteur de la baie de Douarnenez. À titre de comparaison, le seuil de 14 000 m3 était dépassé en 2011. À cela s’ajoutent des flux d’azote « dans une dynamique de baisse, nous arrivons à 84 t N de flux vers la baie sur la période de mai à septembre. L’objectif à 2027 est de 70 t N, il peut être atteint à condition de rester sur cette même dynamique », explique Guillemette Preux, en charge du suivi de la qualité de l’eau au sein de l’EPAB. Jean-Hervé Caugant, président de la Chambre d’agriculture du Finistère, estime que parvenir à ces objectifs « ne va pas assez vite pour certains, mais il faut saluer le rôle des agriculteurs et des différents acteurs. Nous avons tous comme objectif d’avoir des plages propres ».

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