À Bazouges-la-Pérouse (35), Anita Lohier et son mari Sylvain élèvent 400 truies en naisseur-engraisseur et 90 vaches laitières. Jusqu’à aujourd’hui, deux tiers des porcs étaient engraissés à façon par plusieurs éleveurs bretons. Le reste des animaux était élevé dans le bâtiment de 900 places présent sur la ferme. « Nous voulions devenir autonomes sur l’engraissement et l’aliment », déclare Anita Lohier. En mars 2023 commence alors la construction d’un nouveau bâtiment engraissement de 1 680 places. Les premiers cochons arriveront début février 2024. Le coût par place est de 615 €. Ventilation basse et biofiltre Une ventilation centralisée est présente sous le bâtiment, au niveau des couloirs. L’air est aspiré par dépression et monte dans les six salles via des aérations verticales. Il repasse ensuite sous le caillebotis avant d’être évacué à l’extérieur. « Ce système permet de diminuer de manière conséquente la température et est entièrement automatisé », annonce l’éleveuse. En effet, d’après le constructeur, une entrée d’air basse permet de gagner 5 °C par rapport à une entrée d’air par le toit. Une fois hors du bâtiment, l’air vicié est filtré par des souches de bois contenues dans un bac de 180 m3. Celles-ci ont la particularité d’absorber les poussières, les odeurs et entre 30 et 50 % de l’ammoniac. De plus, ce biofiltre consomme moins d’eau qu’un laveur d’air. « Le bois doit toujours être humide pour fonctionner de manière optimale », explique l’agricultrice. « Nous prévoyons d’installer un asperseur afin d’automatiser la manipulation ». Les souches, quant à elles, doivent être changées tous les 7 ans environ. Nous ne serons plus dépendants de l’extérieur S’affranchir de l’extérieur Le bâtiment a été pensé pour le bien-être des animaux mais également pour celui des éleveurs. Il possède 3 % de lumière naturelle avec possibilité d’installer des puits de lumière à postériori. Les cloisons des cases sont en polypropylène, assurant ainsi un gain de temps et…
Le nouveau bâtiment favorise l’autonomie
Le nouveau bâtiment d’engraissement de 1 680 places permettra à l’EARL de la Vairie de s’affranchir des prestataires extérieurs et d’améliorer les performances de l’élevage.