Les pommes de terre se préparent aux coups de chaud

La culture de plants de pomme de terre risque de changer dans les années à venir, avec des ravageurs plus présents, des besoins en eau plus importants. Bretagne Plants a évoqué des pistes de solutions lors de son assemblée générale.

philippe dolo bretagne plants - Illustration Les pommes de terre se préparent aux coups de chaud
Philippe Dolo (à gauche) invite à améliorer la fertilité des sols pour produire des plantes plus résilientes.

« Programmer nos chantiers de plantation devient compliqué. Les périodes de pluie peuvent être longues, tout comme celles de sécheresse, accompagnées par du vent d’est. L’ETP (évapotranspiration) peut être de 3 à 4 mm/ jour, on peut en 10 jours ne plus avoir de réserve hydrique », fait observer Pierre-Yves Guilmoto, secrétaire général de Bretagne Plants et producteur de Paule (22). Aussi, les accidents climatiques sont plus fréquents, « on subit l’érosion des orages de printemps. Il y a de plus en plus de tempêtes aux marées d’équinoxe : nous avions l’habitude de récolter en 1 mois, on doit le faire en 3 semaines, avec du matériel plus coûteux ». Bretagne Plants tenait son assemblée générale à Landivisiau (29) la semaine dernière, et a développé la thématique de la culture de plants de pomme de terre en Bretagne dans les années à venir, avec un climat changeant. Il faut en premier lieu améliorer la fertilité des sols Plus de doryphores Il faut s’attendre à ce que « l’ETP augmente. Pour les mêmes quantités de matière sèche produites, il faudra davantage d’eau », prévoit Jean-François Berthoumieu, directeur de l’association climatologique de la moyenne Garonne et du Sud-Ouest (ACMG), qui invite à « garder cette eau dans des réserves ».Philippe Dolo, du développement technique chez Bretagne Plants, prévoit dans le futur « peut-être moins de problèmes de mildiou dans le Morbihan, même si la maladie n’est pas éliminée. Il y aura en revanche sûrement plus de doryphores ». Le responsable observe aussi avec « un climat qui se réchauffe un flux de minéralisation de l’azote plus important après l’été. Cette minéralisation engendre des pertes de matière organique, alors que c’est un élément essentiel pour la micro et la macroporosité, et donc un bon développement racinaire des plantes qui stressent moins ». Plus il fait chaud, plus il y a de pucerons, qui véhiculent parfois des virus….

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