Les premières Aubrac sont arrivées en 2007 chez Brigitte et Joël Vincent qui conduisent un atelier de naissage (300 truies) à Gommenec’h (22). « Nous voulions quelques bovins pour faciliter la gestion des prairies, notamment des refus, en complément de nos 25 chevaux de trait. » Gardant un bon souvenir de stages en élevage de montagne, le couple s’est alors demandé quelle race adopter. Le déclic est venu par hasard : « Nous avons craqué sur la photo de couverture d’un livre sur les races de France », sourit Brigitte Vincent. C’était décidé, ce serait l’Aubrac ! Une viande tendre, goûteuse, persillée Les Costarmoricains ont alors acheté 8 vaches pleines en Aveyron et dans le Finistère. Puis les génisses nées ont été gardées et accouplées avec de beaux reproducteurs. Peu à peu, le cheptel bovin a augmenté alors que celui des chevaux a diminué. Les mâles, eux, sont élevés comme bœufs. « Quand les premiers ont atteint 36 mois, nous avons découvert une viande d’excellente qualité, tendre, goûteuse, persillée… Pour la valoriser, nous avons lancé la vente directe en caissettes. » L’abattage est réalisé chez Quintin Viandes, une fois par mois. « Les carcasses sont découpées devant nous par Roland Le Berre, boucher prestataire qui possède un laboratoire à Pleudaniel (22). Là-bas, nous préparons les colis de nos clients. » Au démarrage, il a fallu beaucoup communiquer par voie de presse, en distribuant des flyers, en menant des opérations de dégustation de bœuf bourguignon, se rappelle Brigitte Vincent. « Mais assez vite, chaque vente rapportait trois nouveaux clients. Aujourd’hui, nous avons une liste de consommateurs fidèles que je contacte tous les deux mois pour ne pas trop les solliciter. » Les pièces nobles sont vendues à 19 €/kg, le haché à 12 €, le mijoté à 9 €… Tout sourire, Brigitte Vincent attablée à l’Auberge de l’Aubrac à Gommenec’h (22). Un restaurant aux portes de l’élevage…
Dossier technique
Porter la viande d’Aubrac jusque dans l’assiette des gourmets
Il y a 16 ans, la famille Vincent a adopté la race Aubrac. Après le développement de la vente de viande en caissettes, les éleveurs ont repris un restaurant, seul commerce de leur commune, pour valoriser leur production.