Le tintement du marteau frappant la pièce de fer se fait entendre en dehors de la forge. À l’Équipôle de Landivisiau (29), des étudiants sont chacun en train de former un fer à cheval sous l’œil expert de Philippe Charloto, lui-même installé à son compte mais aussi formateur 2 jours par semaine. Pour lui, la mission de la maréchalerie est de « participer à la bonne santé des pieds du cheval. Notre premier rôle est son entretien, en le nettoyant et en le parant. Si besoin, on vient ferrer ». Pour ce métier, « il faut être courageux, car le travail de forge sollicite le corps ». La maîtrise des gestes et des postures font partie de l’apprentissage pour ménager, lors de la pose des fers, le dos, les genoux, les hanches. « Mais le matériel change, on trouve aujourd’hui des trépieds pour tenir le pied du cheval, il existe aussi des tabliers avec protection dorsale pour plus de confort. À la forge, l’enclume doit être positionnée à la bonne hauteur ». Pour s’exercer à la pose des fers, les élèves peuvent compter sur la présence d’un cheval de la ville, utilisé pour les arrosages des massifs de fleurs ou attelé au traîneau du Père Noël. « Il nous faut un cheval facile. Le ferrage est réalisé toutes les 6 à 8 semaines. Nous ne sommes pas là pour créer de la concurrence avec les professionnels », rappelle le formateur au passage. Mettre le pied à l’étrier Dans la pratique, le maréchal-ferrant utilise des fers du commerce. « C’est le fer qui s’adapte au pied, chaque pied est différent. Mais pour être capable de le mettre à la bonne forme, il est très important de savoir le fabriquer. Aussi, certains chevaux ont besoin de fers orthopédiques. Plutôt que d’avoir un stock important, mieux vaut savoir les fabriquer ». Philippe Charloto…
Dossier technique
Transmettre le savoir fer
La formation dispensée à la maison familiale de Landivisiau permet d’apprendre le métier de la forge et des soins à apporter aux pieds des chevaux.