Elles sont les yeux et le cerveau du producteur de fruits et légumes cultivés sous abri. Elles, ce sont les petites caméras positionnées dans les serres qui photographient régulièrement des plaques jaunes engluées. À raison de 40 dispositifs par hectare, le système Trap-Eye développé par Biobest alerte en cas de présence de foyer d’insectes. Le système est capable d’identifier, de classer et de compter 6 insectes volants différents, qu’ils soient ravageurs (aleurode, Tuta absoluta, thrips, mouche mineuse, Nesidiocoris tenuis) ou auxiliaires (Macrolophus). À chacun son seuil d’intervention Aimantés, les boîtiers Trap-Eye se positionnent facilement sur les poteaux pour coloniser toute la serre. Grâce à un petit panneau solaire, chaque unité est autonome en énergie. Les photographies des pièges réalisées à un intervalle défini par le producteur sont géolocalisées et envoyées à un boîtier central, avant d’arriver sur ordinateur ou sur Smartphone. « Le seuil de tolérance est au préalable renseigné par le maraîcher. Il voit rapidement, par des codes couleur, s’il faut intervenir ou non », décrit Thomas Torrecillas, responsable commercial chez Biobest. Sur son téléphone, l’opérateur peut voir les photographies prises, et a accès à un historique.Trap-Eye se destine aux sites de production « en manque de personnel, mais il sert aussi à du personnel non formé : il suffit de lire les informations transmises ». Quand un foyer d’insectes ravageurs est décelé, « on peut dire que 90 % du travail est fait ». Biobest propose cette solution de veille via un abonnement tarifé à 1 700 €/an/ha. Les panneaux de glu spécifiques sont à changer environ toutes les 6 semaines….
Trap-Eye traque les insectes
En photographiant des panneaux englués, les boîtiers développés par Biobest apportent des informations sur la présence de foyers d’insectes dans les serres.