« Notre métier a besoin d’évoluer pour répondre aux attentes sociétales. Pour cela, on doit se détacher de la chimie, acquérir de nouvelles connaissances, s’approprier de nouvelles pratiques, plus naturelles », introduit Olivier Judil, associé au Gaec de l’Orme, à Penguily, en charge des cultures. Aussi, il souhaite s’appuyer sur un groupe d’agriculteurs, « partager et réfléchir à nos pratiques », « pour trouver des alternatives et analyser en groupe comment les appliquer ». Dans ce Gaec à 2 associés et un salarié menant un atelier de 300 truies naisseur-engraisseur, l’attention s’était jusqu’à présent centrée sur l’élevage, le passage de la SAU de 35 à 65 ha change la donne. « Avec une plus grande surface, j’ai envie de réfléchir à mon assolement, produire de la protéine tout en améliorant ma marge à l’hectare. Je peux accepter de perdre en rendement si j’ai moins d’intrants. J’assure d’une pierre 3 coups : maintenir mon revenu, maîtriser la technique culturale tout en protégeant l’environnement avec moins d’intrants », insiste l’agriculteur. Avant de poursuivre : « Ne disposant pas de Faf, je suis libre du choix de mes cultures. » Il mise dès à présent sur l’allongement des rotations et l’apport de plus de biodiversité avec l’implantation de pois dès cette campagne, en plus du colza, maïs, blé et triticale déjà présents dans l’assolement. Il s’interroge sur des variétés plus résistantes pour réduire les fongicides, l’arrêt du labour, pour stocker plus de carbone dans les sols… Et souhaite maîtriser les outils de désherbage mécanique présents à Cuma. …
Trouver des alternatives entre agriculteurs
Profiter d’un conseil indépendant dans le cadre de l’évolution réglementaire de la loi de séparation du conseil et de la vente de produits phytosanitaires pour répondre aux enjeux de demain.