Alexandre Kersuzan est dans les temps. Le conseil stratégique phytosanitaire (CSP), obligatoire pour l’obtention du certiphyto, a été réalisé par un technicien d’Innoval, en octobre dernier. Il fait lui-même les soins aux cultures, « pour intervenir au meilleur moment, dans un souci d’efficacité ». Le CSP lui a donné quelques leviers pour améliorer ses pratiques. « C’est un regard extérieur et neutre. Cela nous permet de nous situer par rapport aux références régionales ; le conseil nous confère un peu plus d’autonomie de décision ». La réglementation est également abordée : « Je ne savais pas, par exemple, que le gyrophare est obligatoire lors des traitements devant les maisons de tiers (obligation de prévenir le voisinage, y compris par message…) ». L’agriculteur, en cours de réflexion pour changer de pulvérisateur et gagner en précision, espère réduire l’IFT global sur son exploitation.
Un délai supplémentaire
L’offre de conseil a connu un déploiement moins rapide que prévu et certains agriculteurs ont rencontré des difficultés à obtenir un rendez-vous rapidement.
Afin de ne pas bloquer le renouvellement des certiphytos, un délai supplémentaire vient d’être accordé à titre transitoire par les pouvoirs publics. Jusqu’au 31 décembre 2027, les agriculteurs pourront obtenir un certiphyto provisoire valable un an, à condition de s’engager auprès d’un conseiller agréé pour réaliser leur conseil stratégique dans l’année. Les agriculteurs renouvelant leur certiphyto en 2024 et en 2025 sont prioritaires