Le système d’injection à disques Fullject du fabricant néerlandais Veenhuis dépose les effluents liquides « dans un sillon, pour le rendre rapidement disponible aux plantes. Il n’y a pas de salissure, on peut rapidement revenir sur la végétation, comme pour de l’affouragement en vert : le lisier reste dans la gorge ; l’épandage d’effluent n’est plus un facteur limitant », explique Romain Houdayer, commercial pour la société La Cressionnière, concessionnaire de la marque de solution d’épandage. Aussi utilisable sur culture, le système d’injecteur à disques « ne brûle pas les feuilles, par exemple lors un épandage sur céréales ».
Régler la pression de la rampe
L’objectif premier de ces injecteurs est de limiter la volatilisation de l’azote. Afin d’éviter les coulures pendant le transport ou les manœuvres, le système peut se couper grâce à des manchons pneumatiques. « Les éléments sont suspendus hydrauliquement, la pression au sol peut être réglée ». Ainsi sur pâture, la pression des disques, pilotée par une valve de régulation et un relevage double effet, sera plus forte pour bien pénétrer dans le sol ; elle sera amoindrie sur une céréale.
Dans la conception de ses outils, Veenhuis préfère décaler l’essieu vers l’arrière, « pour que la tonne ne soit pas en équilibre et pour gagner en adhérence ». Les pneus en 860 / 32 servent aussi à cette recherche de préservation de la structure du sol. Pour alimenter ces injecteurs, Romain Houdayer conseille de rester sur un volume de tonne de « 20 000 L. Cette contenance est le bon compromis entre l’efficacité de travail et un sol préservé ».
On ne brûle pas les feuilles des céréales
L’essieu s’écarte pour ne pas passer au même endroit
Sur la gamme à 2 essieux du fabricant, un équipement supplémentaire avec essieu décalable est proposé. Ce dispositif permet de « reporter la charge. L’essieu avant s’écarte, évitant ainsi un passage supplémentaire dans la même ligne que l’essieu arrière. La charge de la tonne à lisier est répartie sur une surface plus importante ».