Grâce à 250 vaches à la traite, le Gaec Bourel de Lescoat à Plouigneau (29) livre autour de 3 millions de litres de lait par an. Sur l’exploitation engagée en traite robotisée, si les animaux ne pâturent pas, 60 des 280 ha de SAU sont en prairies. Ainsi, chaque année, six silos couloirs sont remplis d’ensilage d’herbe. Ce fourrage est issu des 4 ou 5 fauches des prairies (RGA – trèfles blancs) mais aussi de 60 ha de dérobées (RGH – trèfle rouge) implantées avant maïs. 50 ha d’herbe ensilés dans la journée Les cinq associés apportent un soin particulier à la récolte de l’herbe. Les jours d’ensilage réalisé par entreprise, grâce à la main-d’œuvre disponible, ils ramassent jusqu’à 50 ha dans la journée. « Nous montons généralement deux silos en parallèle. D’une part pour avoir le temps de bien tasser. D’autre part pour trier les parcelles : le meilleur va dans un silo réservé aux vaches alors qu’un fourrage plus avancé en stade ou pouvant contenir un peu de terre – pour éviter le risque butyrique – ira d’office vers un silo dédié aux génisses », précise Thomas Bourel. En plus de deux tasseurs, une personne intervient souvent manuellement, à la fourche, pour une répartition homogène du fourrage dans les angles du silo. « Nous utilisons ensuite un produit de couverture associant un film 40 microns à une bâche. Et si un endroit nous a semblé plus difficile à tasser, nous le chargeons de pneus pour chasser l’air. » À l’ouverture, l’odeur du fourrage frais En 2019, les associés ont mené un essai terrain sur l’intérêt d’un conservateur dans l’ensilage de dérobées. « Nous avons mis de l’inoculant. Une autre ferme au système comparable au nôtre n’en a pas utilisé. Les silos ont été comparés : même s’il y avait peu d’effet visuel, notre fourrage présentait un point de pH en…
« Conserver la valeur que nous avons récoltée »
Après un test comparatif mené en 2019, les cinq associés du Gaec Bourel de Lescoat ont adopté l’usage de conservateurs pour protéger la qualité de leurs ensilages.