Défendre un projet de société

Le syndicat est revenu lors de son assemblée générale sur les victoires de l’an passé, mais aussi sur les prédations par les loups ou les dégâts occasionnés par la faune sauvage.

19056.hr - Illustration Défendre un projet de société
Le syndicat s’est retrouvé la semaine dernière à Châteaulin.

« En 2023, beaucoup d’éleveurs en système herbager avaient signé des MAEC », rappelle Madeg Join-Lamber, membre du bureau de l’UDSEA Confédération Paysanne du Finistère, qui tenait son assemblée générale à Châteaulin. Dans sa budgétisation, l’État n’avait prévu que 90 millions d’€. « Ce fût riche en péripéties, mais c’est une victoire de nos réseaux, notre mobilisation avec le Civam a fini par payer », se réjouit-il, après l’obtention d’une enveloppe plus conséquente capable de couvrir tous les dossiers. De son côté, Virgile Bleunven appuie pour « avoir un État qui nous soutient, notamment sur l’agriculture biologique. Structurellement, la bio se porte mal, l’État s’est désengagé », estime-t-il, en ajoutant que ce système de production « n’est pas une niche, mais un projet de société ». La Confédération Paysanne compte défendre ses idées dans les prochains mois en vue de l’échéance électorale professionnelle de début 2025. « Nous irons à la rencontre des paysannes et paysans pour présenter notre projet, nous le ferons en restant droits dans nos bottes, sans polémique ni populisme », explique Julien Tallec, porte-parole.

Un point sur la faune sauvage

Autre sujet, celui des prédations d’animaux par le loup qui « prennent de l’ampleur. 70 brebis ont été tuées en 2023, 12 bêtes depuis le 1er janvier dans le secteur d’Hanvec et de Lopérec. Un 1er cas de prédation sur une génisse de 7 mois a été confirmé », fait observer Léo Parrel, éleveur de Plouézoc’h. Aussi présent au Comité Loup, le syndicat incite « les éleveurs à mettre des mesures de protection », mais « le Plan Loup exclut les éleveurs de bovins de ces mesures. Ils n’ont d’autre choix que de subir la prédation. Cette situation n’est pas tenable à long terme, d’autant plus dans un département comme le nôtre ou l’élevage bovin est prédominant ». Le syndicat a enfin demandé de siéger à la Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage du Finistère (CDCFS) et de la formation spécialisée en matière d’indemnisation des dégâts de gibier de la CDCFS. « La prise en compte de ces demandes représenterait une avancée en matière de gestion pour la régulation du grand gibier ». Si quelque 500 sangliers ont été tués sur la campagne 2018-2019, ce sont près de 3 000 qui ont été abattus en 2023.

Les MAEC sont une victoire de nos réseaux

Un groupe femmes relancé

Motivé par une rencontre nationale qui s’est tenue en novembre dernier, un groupe femmes est relancé à la Conf’29. Après une 1re réunion en janvier, une seconde date est prévue au 13 mars, au Run ar Puns à Châteaulin. « Toutes les femmes intéressées par ce groupe sont les bienvenues, afin d’approfondir la question de la place des femmes dans l’agriculture ».


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