Audrey et Pierre Besançon sont installés depuis 2008 à Saint-Berthevin (53). L’exploitation cumule de nombreux ateliers et emploie 2 salariés à temps plein. Côté élevage, la SCEA de l’Épine élève 65 Prim’Holstein ainsi que des poulets de chair. Côté énergie, la ferme possède une méthanisation de 210 kW, deux trackers solaires et des panneaux photovoltaïques. « La diversité de nos ateliers requiert beaucoup de manutention », déclare Pierre Besançon. « Notre télescopique fait environ 1 200 h/an et nous utilisons très régulièrement la désileuse automotrice de la Cuma ». Aujourd’hui, les objectifs des deux agriculteurs sont clairs : trouver un outil polyvalent et indépendant pour réduire les heures de conduite sans valeur ajoutée, sans pour autant étendre leur outil de travail. « Nous souhaitons déléguer la manutention pour nous concentrer sur l’élevage », ajoute Audrey Besançon. « Nous sommes également conscients que ce poste est très énergivore et émetteur de carbone ».
C’est la machine qui s’adapte à la ferme et non l’inverse
Gain de 3 heures par jour
Depuis 6 ans, les 2 agriculteurs travaillent avec l’entreprise ManuRob. Cette dernière a conçu un robot polyvalent, autonome et électrique, qui sera commercialisé dès 2025. Tout à fait capable de charger un incorporateur de méthaniseur sans intervention humaine aujourd’hui, Loadix pourra demain s’occuper de l’alimentation des animaux, du paillage ou encore du curage des bâtiments. « Contrairement à d’autres solutions du marché, ce robot ne requiert aucun aménagement particulier », annonce Pierre Besançon. « C’est la machine qui s’adapte à la ferme et non l’inverse ». Le couple d’éleveurs estime à environ 3 heures par jour le temps gagné si un tel robot était en service sur leur exploitation.