Jeudi 8 février, à Plérin, la Cellule Réagir 22 a tenu une réunion élargie à l’ensemble des partenaires de l’agriculture (banques, centres comptables, coopératives, vétérinaires…) pour partager les enjeux et fédérer sur des actions de prévention et de détection des difficultés. « Nous avons une responsabilité collective à être en capacité de repérer les personnes en situation fragilisée pour les aider à sortir de l’ornière », a démarré Guy Corbel, élu référent à la Chambre d’agriculture. Les signalements d’agriculteurs à la Cellule ont diverses origines : problèmes personnels, d’ordre économique en lien avec la rentabilité de l’exploitation ou la conjoncture, conséquences d’aléas climatiques… « Si les causes sont généralement multifactorielles, il y a très souvent un élément déclencheur d’origine humaine. Aujourd’hui, un tiers des signalements renvoient à des questions d’entente entre associés, de surcharge de travail, de problème de santé, de séparation… », précise Stéphanie Ramboasolo, responsable de l’équipe Conseil stratégique et entreprises en difficulté à la Chambre régionale d’agriculture. Dans la salle, un représentant d’un organisme bancaire confirme : « On est de moins en moins sur des sujets économiques. De plus en plus sur de la lassitude, du moins envie de faire, du burn out… Cette détresse morale et psychologique est plus difficile à détecter. » Les exploitations individuelles surreprésentées Dans les Côtes d’Armor, 96 exploitations ont été signalées en 2023 (contre 104 en 2022). 42 % sont en individuel, 24 % en bio, 6 % ont au moins un salarié… 76 % sont suivies par le service social de la MSA. Deux fermes ont été également été signalées en cellule de prévention de la maltraitance animale. « Dans les statistiques, les exploitations individuelles ont tendance à être surreprésentées. Est-ce que le fait d’être seul est synonyme de plus de fragilité ? Quand tout repose sur les mêmes épaules, un pépin de santé ou personnel peut tout déstabiliser. » En…

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