C’est sous un format atypique que l’assemblée générale de la FDSEA du Finistère s’est tenue mardi dernier. Le rendez-vous était donné aux adhérents à l’échangeur du Drevers, à Pleyben, un des points d’action du syndicat. En plein air et sur la route nationale coupée à la circulation, le président Jean-Alain Divanac’h n’a pas caché son « optimisme avant les annonces du Premier ministre. Or beaucoup de choses manquent ». Lors de l’après-midi, la transposition des règles, la concurrence déloyale et les revenus agricoles ont entre autres nourri les discours. 120 points Invité pour l’occasion, Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, martèle « qu’on a trop dévalorisé nos produits agricoles, il faut appliquer la loi Egalim à 100 % ». Avec la mobilisation nationale, le responsable estime au sujet des revendications que « nous n’avons jamais été aussi prêts de les obtenir. Il faut ramener le bon sens paysan ». La liste de points clés soumis aux ministres dans les jours passés contient 120 revendications, « c’est beaucoup, mais l’agriculture est tellement diverse ». Le vice-président national rappelle les chiffres de la mobilisation, avec « 82 000 agriculteurs lundi, 55 000 tracteurs. Notre combat, nous le continuerons pour notre dignité, il faut changer de logiciel agricole. Nous avons confiance dans le gouvernement, mais il y a de la désespérance dans la parole politique ». Il y a de la désespérance dans la parole politique Rester proche Alexandre Castrec, président des Jeunes Agriculteurs du département, appréciait les « CDOA départementales qui nous donnaient une vision des porteurs de projet, on pouvait les remettre en question. Depuis on assiste à un défilement des projets présentés par la Région. On ne peut plus dire au jeune de reprendre ses chiffres et de faire mûrir son projet, c’est trop tard. Dès que les centres de décision s’éloignent, ça ne se fait pas à notre avantage ». Aussi, le…
« Il faut changer de logiciel »
Le syndicat finistérien a tenu son assemblée générale en plein cœur des mobilisations agricoles. Les agriculteurs demandent à « changer de logiciel » pour leur permettre d’entreprendre.