Poursuivant son « combat pour la défense du revenu paysan », la Confédération paysanne d’Ille-et-Vilaine a organisé un rassemblement devant le siège du groupe Avril à Bruz (35) le 9 février. Environ 200 paysans et amis de la Conf’ étaient présents, venus à l’improviste avec banderoles et tracteurs. Une action pacifiste mais qui porte un message clair. « Avril, le symbole d’un système néolibéral » Le groupe Avril, « avec ses multiples sites industriels de par le monde, est le symbole d’un système néolibéral qui détruit la paysannerie, en favorisant des fermes toujours plus grandes avec des revenus élevés seulement pour quelques-uns, et mettant en concurrence entre eux les paysans du monde entier », ont déclaré les manifestants. Avril, comme d’autres groupes agro-industriels, est avant tout « un prédateur de la valeur produite par nous-même, paysans et paysannes », ajoutent les responsables. Ils s’attaquent en particulier à Arnaud Rousseau. « Nous interrogeons sa capacité », en tant que président de la FNSEA et du groupe Avril, « à défendre à la fois les intérêts des paysans et d’une multinationale. » Sur « les annonces successives » du Premier ministre Gabriel Attal, la Confédération paysanne 35 juge qu’elles « ne répondent pas à la question de la rémunération. Nous continuons de nous mobiliser pour obtenir une loi sur le revenu paysan interdisant l’achat de nos produits agricoles en dessous de leur prix de revient (coût de production + rémunération + cotisations sociales), ce que ne permet pas la loi Egalim même si elle était respectée. » Par ailleurs, la demande « d’arrêt immédiat de toutes les négociations d’accords de libre-échange » est réitérée. « Nous nous battons pour que tous nos collègues puissent vivre dignement de leur métier. Cette rémunération est indispensable pour aboutir à des fermes nombreuses, pour des campagnes vivantes et dynamiques. »…
La Conf’35 manifeste devant le siège du groupe Avril
Environ 200 agriculteurs et amis de la Conf’ se sont rassemblés pacifiquement devant le siège d’Avril à Bruz pour « dénoncer un système néolibéral qui détruit la paysannerie. »