Le prix du porc espagnol est sensiblement identique à celui du début de l’année précédente (élevé) et nettement supérieur au prix de revient. En Europe, les prix restent bien supérieurs à ceux pratiqués en Amérique. Aux États-Unis, le prix s’est effondré en raison de la surproduction. « Cette situation n’étant pas viable, nous pensons qu’une réduction importante de l’effectif aura lieu dans un avenir proche », indique Guillaume Burset, consultant économique espagnol. En Chine, le prix est affecté par la surproduction. « La réduction du nombre de mères est en cours mais, en 2024, l’Espagne ne pourra probablement pas exporter de grandes quantités vers son ex-premier client. La tendance apparue en 2023 se consolidera : les exportations les plus importantes se feront vers les pays européens au détriment des destinations asiatiques. Il sera impossible de concurrencer les États-Unis, le Brésil et le Canada en Asie ».
Selon l’expert du marché porcin, la situation sanitaire globale des porcs en Espagne sera meilleure en 2024 qu’au cours des deux années précédentes : « Elle ne peut que s’améliorer ». Le nombre d’abattages a été élevé ces dernières semaines et les poids pulvérisent des records à plus de 94 kg, un niveau très élevé pour le marché espagnol. La demande est soutenue.
Vers un manque de porcs ?
Les abattoirs semblent craindre de manquer de porcs compte tenu de la hausse continue du prix du porcelet depuis des mois. Les porcelets domestiques et importés approchent des 100 euros l’unité. Tout indique que le total des abattages espagnols de 2024 sera très proche du record de 2021 (58 600 000 animaux). À terme, seules les restrictions d’eau, dues à la sécheresse dans la péninsule, pourraient freiner la production.