Le plancher de verre du prix de revient

Pour la Confédération paysanne, les prix de revient doivent servir de base pour construire le revenu des agriculteurs et contrôler les importations.

swn 5505 - Illustration Le plancher de verre du prix de revient
Pauline Cabaret, Dominique Macé et Goulven Le Troadec de la Confédération paysanne des Côtes d’Armor.

Mercredi 31 janvier, la Confédération paysanne des Côtes d’Armor est passée à l’action. Les manifestants se sont installés sur le rond-point de Kertedevant à Plouagat. « Même si la plateforme logistique Lidl n’est pas encore en fonctionnement, ce lieu est symbolique : d’un côté, il y a ce site de la grande distribution et de l’autre les silos d’un gros acteur de l’agro-alimentaire du territoire. Une manière de signifier l’étau dans lequel sont pris les paysans », expliquaient Dominique Macé et Goulven Le Troadec, coporte-paroles du syndicat. Des tracteurs positionnés sur la RN12, dans le sens Brest – Rennes contraignaient tous les usagers à sortir, faire le tour du rond-point avant de reprendre la voie express. « Alors que notre système agricole tourne en rond, nous faisons prendre aux automobilistes, le temps d’un tour de rond-point, le virage de l’agriculture paysanne », souriait Dominique Macé. Son confrère, lui, regardait l’entrepôt de l’enseigne de GMS : « 17 ha de terres agricoles nourricières ont été déclassées pour monter ce projet… »   Priorité au revenu des paysans  Pour les responsables, le revenu des paysans doit être au cœur des débats. « Plus que la notion floue de coûts de production raisonnables dont parle la loi Egalim qui ne fonctionne pas, nous revendiquons la mise en place de prix planchers basés sur nos coûts de revient intégrant nos rémunérations et les cotisations », explique Dominique Macé. Le syndicat réclame également l’arrêt des négociations (avec le Mercosur, le Kenya, le Chili, la Nouvelle-Zélande…) et la sortie des accords de libre-échange qui « tirent vers le bas à la fois le revenu des paysans et les normes environnementales. » Pour les responsables, les produits ne doivent pas entrer en dessous du prix de revient existant sur le territoire européen. « Pour autant, notre idée n’est pas forcément que les…

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