La recherche de solutions en lien avec la préservation de la structure des sols ne date pas d’hier à la Cuma de Plurien (22). « Nous proposons de l’épandage sans tonne depuis 1999, date à laquelle nous avions investi dans une rampe de 18 m », se souvient Nicolas Besrest, directeur de la coopérative de matériel. En 2021, un nouvel outil de 24 m fait son entrée pour gagner encore en efficacité de travail. Des dizaines de tonnes de gagnées En comptant le tracteur, l’enrouleur à l’avant et la rampe, « on arrive à un poids total de 17 à 18 t au champ », une masse sans commune mesure avec un chantier d’épandage classique tracteur et tonne. Jérémy Labbé est installé en production porcine sur Plurien, et fait partie des 130 adhérents que compte la Cuma. Sur son exploitation, un réseau d’1,5 km est enterré depuis 2004, il sert à l’épandage des eaux de sa lagune, mais aussi à l’épandage de lisier sur céréales et avant maïs. Dans les projets de la ferme, la création d’un réseau supplémentaire est prévue, sur une distance de 1 km. Et le producteur de ne voir que des avantages sur la technique, avec un bon débit de chantier, une structure de sol préservée. « Il n’y a pas de terre à sortir du champ puisque le tracteur reste dans la parcelle. C’est très propre ». En fin d’épandage, le producteur fait remarquer que selon la configuration actuelle de son réseau, il n’y a pas besoin de le rincer. Sur un chantier d’épandage, la Cuma déploie sa pompe centrifuge, capable de pousser dans le réseau 180 m3/h à 400 m, ou 120 m3/h à 1 km en dénivelé 0. Au total et en comptant tous les adhérents qui demandent un épandage sans tonne, « nous passons 40 000 m3 », chiffre le directeur. Mesurer le lisier en temps réel Sur la rampe d’épandage,…
Dossier technique
Le réseau enterré dope le débit de chantier
Afin d’éviter le ballet des tonnes à lisier pour approvisionner la rampe d’épandage, des agriculteurs utilisent des réseaux enterrés.