« Les éleveurs français de volailles, les producteurs d’œufs, ainsi que les éleveurs de lapins souffrent du manque de soutien de la grande distribution », écrit la CFA (Confédération française de l’aviculture) dans un communiqué daté du 8 février. Alors que la GMS prétend mettre en avant l’origine française et la viande de volaille sous signe de qualité, la place des produits importés ne cesse d’augmenter en magasin depuis l’année dernière. « La GMS se sert des importations de poulets et d’œufs à bas prix afin de faire pression et tirer les prix d’achat des produits français vers le bas. » En label rouge et en bio ainsi qu’au niveau des marques nationales, des efforts ont été réalisés pour passer des baisses de prix à la suite des diminutions du coût de l’alimentation animale. « Mais la GMS n’a pas répercuté l’ensemble de ces baisses aux consommateurs », déplore Jean-Michel Schaeffer, président de la CFA. Le prix des produits label rouge et bio ne baisse pas, ce qui les rend inaccessibles pour les consommateurs. À cela s’ajoute la réduction de leur présence dans les rayons qui ne favorise pas l’acte d’achat. Les aviculteurs ont subi une forte augmentation de l’ensemble de leurs charges (énergie, main-d’œuvre, coût des matériaux…) qui n’a pas été répercutée. « La GMS ne prend pas en compte ces éléments lors des négociations commerciales alors que certains indicateurs interprofessionnels existent. Ceci fragilise le revenu des producteurs. Il faut absolument revoir la loi Égalim et qu’elle soit appliquée. Les éleveurs sont en colère. Derrière des discours de mise en avant des produits d’origine française et ceux sous signe de qualité, la GMS laisse la place aux produits d’importation », conclut Jean-Michel Schaeffer. …
Les filières avicoles françaises en péril
La Confédération française de l’aviculture alerte du manque de soutien de la grande distribution qui délaisse la volaille française pour se tourner de plus en plus sur des produits d’importation.