Les vaccins vivants autorisés pour lutter contre la salmonellose

Depuis le 23 février 2023, il est possible en France d’utiliser des vaccins vivants pour lutter contre la salmonellose en élevages de pondeuses et repro chair.

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Depuis environ un an les éleveurs de pondeuses peuvent utiliser des vaccins vivants pour lutter contre la salmonellose.

La salmonellose humaine est la 2e maladie zoonotique la plus fréquente dans l’Union européenne (UE). « Les volailles sont porteurs sains de salmonelles. C’est une source potentielle de contamination pour l’homme via les aliments ou l’environnement. Un règlement européen vise à les contrôler avec comme objectif de résultat de maintenir la prévalence à moins de 2 % des effectifs de poules pondeuses infectées. En France, un troupeau contaminé doit être abattu », rappelle Adeline Huneau, de l’Anses, lors de la journée technique organisée par l’association des techniciens avicoles à Châteaubourg (35). 

En France, l’utilisation de vaccins vivants était strictement encadrée alors que depuis plusieurs années beaucoup de pays européens (Allemagne, Espagne, Italie, Pays-Bas, Belgique…) utilisaient cette méthode de lutte contre la salmonellose. « Nous avons profité du retour d’expérience de ces pays et il n’y a pas de risque sanitaire observé, la crainte était un retour de virulence des souches vaccinales. La prévalence s’est maintenue en dessous de 2 % jusqu’en 2020 mais depuis la situation sanitaire s’est dégradée progressivement. Les professionnels demandaient que l’utilisation des vaccins vivants soit facilitée en France. Un arrêté du 23 février 2023 autorise son utilisation sur la filière œuf et repro poulet et dinde de chair », rapporte Adeline Huneau. Depuis il n’y a plus besoin de dérogation pour utiliser les vaccins vivants. Le dépistage évolue pour distinguer les souches vaccinales des souches sauvages en cas de contrôle positif. « Certaines choses ne changent pas : il n’y a pas de vaccination en sélection, seuls les vaccins avec une AMM sont autorisés, la prophylaxie est la priorité », explique Nathalie Rousset, de l’Itavi. 


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