Les vers de terre aiment la neutralité

Lors d’une journée technique organisée par Eaux et Vilaine, Jean-Luc Le Bénézic a rappelé les grands principes de l’agriculture de conservation des sols.

18971.hr - Illustration Les vers de terre aiment la neutralité
Sur le long terme, l'agriculture de conservation peut nettement améliorer la structure d'un sol.

En moyenne, 1 gramme de sol de prairie permanente abrite quelques 260 millions d’individus : vers de terre, arachnides, acariens, champignons, protozoaires ou encore bactéries. En agriculture de conservation, les pratiques ont pour objectif de préserver, développer et nourrir cette faune. Pour ce faire, ce système repose sur 3 piliers : couverture maximale, voire permanente des sols, rotations diversifiées et travail minimal des parcelles. « Un sol nu ou un travail du sol réduisent d’environ 80% les populations de lombrics en 3 ans », indique Jean-Luc Le Bénézic, agronome chez Eureden. « À contrario, 5 t MS/ha produites par un couvert gardé à la surface du sol nourrissent 3 tonnes de vers de terre et 12 tonnes de biomasse microbienne ». Nourrir sa faune du sol « Quand on parle de pH, il ne faut pas avoir peur de la neutralité. À pH 6, plus aucune colonie bactérienne n’est au boulot », annonce Jean-Luc Le Bénézic. En effet, le nombre de bactéries dégradant la cellulose est multiplié par 100 entre un ph 6 et un ph 7. De plus, celles qui rendent l’azote assimilable est multiplié par 55 entre un ph 6,2 et un ph 7. Pour les vers de terre, un sol à ph 5,2 abrite 4 fois moins d’individus qu’un sol à ph 6. « Pour corriger l’acidité d’un sol, il est très important de fractionner le chaulage », insiste l’agronome. « Un apport annuel est bien plus facilement assimilable par les sols qu’un apport tous les 3 ou 4 ans ». Les apports de calcium et de magnésium ne sont également pas à négliger car ils ont un effet structurant. « Très souvent, ces deux éléments sont les plus limitants, surtout sur des roches mères acides comme les granites et schistes », déclare Jean-Luc Le Bénézic.  Objectif biomasse Il y a autant de couverts que d’agriculteurs, entend-on souvent. En effet, un…

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