Miser sur une nourriture saine et locale

Pour la Conf’35, une nourriture saine et locale est un excellent levier pour soutenir les agriculteurs et développer la souveraineté alimentaire.

19029.hr - Illustration Miser sur une nourriture saine et locale
Léna Boutin (au centre), devant ses parcelles.

À Vezin-le-Coquet, aux portes de Rennes, Léna Boutin cultive 2,5 ha en maraîchage bio avec son associé depuis 2022. Les deux jeunes agriculteurs produisent une quarantaine de légumes vendus en circuit court via les Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) de Vezin-le-Coquet et de Pacé. « Nous vendons environ 85 paniers d’une valeur de 15 euros par semaine », précise Léna Boutin. « De quoi nourrir une famille de 3 ou 4 pendant une semaine ». Leurs parcelles jouxtent l’exploitation de Pierrick et Lucie Rigal. Les œufs de leurs poules sont quant à eux vendus au magasin de producteurs Brin d’Herbe situé de l’autre côté de la route. Les objectifs des quatre Bretilliens sont clairs : reconnecter le consommateur au monde paysan et désopacifier la production agricole.  La restauration collective est un levier « Pendant le Covid, les gens faisaient la queue jusqu’au bout de la rue pour aller faire leurs courses au magasin Brin d’Herbe », se souvient Sébastien Vétil, membre du bureau de la Confédération paysanne 35. « C’était un bel exemple de souveraineté alimentaire ». Lors d’une table ronde à laquelle les élus locaux ont été conviés, le syndicat a exposé sa vision et ses attentes quant à cette souveraineté. Un des leviers évoqués est la restauration collective, locale et bio. « C’est un très bon outil pour soutenir l’agriculture paysanne », affirment les membres du syndicat. « Cependant, il faudra créer des filières pour avoir un volume suffisant sur le territoire ». Des infrastructures spécifiques comme des centres logistiques ou des conserveries devront également voir le jour. En Ille-et-Vilaine, une expérimentation est d’ailleurs en cours dans deux collèges où 100 % de la nourriture proposée à la cantine est bio et locale. Maintenir les terres arables « Nous faisons vivre le paysage rural mais nous ne pouvons pas choisir le prix de nos produits comme toutes les autres entreprises », ajoute Charlotte…

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