Les couleurs sombres, très tendances mais qui ne réfléchissent pas le rayonnement, les murs en béton banché au sud qui captent puis restituent la chaleur à l’intérieur du bâtiment, les 30% de translucides en toiture, communément admis et installés, sont autant d’habitudes, voire de modes, qui devraient être remises en question dans les années à venir. Au sud du Morbihan, plus de 20 jours, en moyenne, occasionnent déjà une situation de stress thermique pour les bovins, en année normale. « En 2022, il y a eu 33 jours de température très élevées, en moyenne, en Bretagne, sachant qu’il y a de grandes différences entre le nord du Finistère et le sud de l’Ille-et-Vilaine », indique Daniel Le Clainche, d’Innoval, intervenant sur le thème du stress thermique chez Damien Le Godec, à Plumergat. Celui-ci a construit un bâtiment neuf pour ses 75 laitières à son installation en 2021 (voir ci-contre).  Température ressentie La température ambiante, mesurée au thermomètre traditionnel n’est pas celle ressentie par le bovin. Celle-ci se mesure à l’aide d’un globe noir qui absorbe à la fois le rayonnement et la chaleur de l’environnement. « La différence peut atteindre une quinzaine de degrés. Le 18 juillet 2022, la température était de 39°C dans une étable en Ille-et-Vilaine. La température ressentie était supérieure à 50 °C. Les vaches bavaient ». Mieux vaut prévenir les problèmes dès la création des bâtiments, où les laitières passent de plus en plus de temps, en évitant certaines erreurs. La clarté doit être apportée par les côtés Le béton banché capte de la chaleur « Depuis 5 à 6 ans, la couleur à la mode (bardages), c’est le gris anthracite. Cette couleur absorbe le rayonnement. Il faut choisir des couleurs claires qui réfléchissent les rayons, y compris pour les rideaux en façade ». Les matériaux utilisés pour la construction n’ont pas…

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