Identifiée sur la zone légumière au début des années 2000, la cécidomyie fait de plus en plus parler d’elle. Ce petit moucheron arrive fréquemment sur les cultures de brassicacées du Nord-Finistère et des Côtes d’Armor, dans une moindre mesure en Ille-et-Vilaine. Et si le petit insecte sait se faire discret, ses dégâts peuvent être considérables, pouvant conduire à la destruction complète de la parcelle. « Le moucheron n’est pas identifiable à l’œil nu », précise Marine Salaün, conseillère à la Chambre d’agriculture, et qui mène des travaux sur plusieurs fronts pour prévenir et lutter contre l’insecte. « Quand on arrive à voir des larves, les dégâts sont déjà là », déplore-t-elle. La campagne 2023 a été particulièrement inquiétante vis-à-vis de ce ravageur. L’année a comptabilisé une expansion significative, notamment chez des producteurs n’ayant pas connu de problèmes les années passées. Des choux sans cœur L’adulte cherche des milieux humides pour pondre, et choisit donc le bourgeon des choux ou l’aisselle de ses feuilles. Les pontes dans le bourgeon produisent des « choux sans cœur, celles à l’aisselle des feuilles des choux plus ou moins déformés ». Les pluies régulières de 2023 ont été bénéfiques pour son développement, plusieurs générations peuvent émerger par an. Le vent d’est continu a aidé à sa dispersion. Les vols démarrent en général à la seconde quinzaine de mai, pour se terminer à la deuxième quinzaine d’octobre. « Le seuil de nuisibilité varie d’une espèce à une autre : les brocolis sont les plus sensibles, les choux-fleurs et les romanescos sont classés intermédiaires. Les choux de Milan d’été et d’automne peuvent encaisser des attaques ». La conseillère travaille de concert avec Vianney Estorgues, conseiller ayant réalisé les premiers essais, qui remarque grâce à des tests étalés sur plusieurs années des différences entre les variétés. « Certaines d’entre elles peuvent subir des dégâts sans être trop impactées »….
Petit moucheron, gros dégâts
De plus en plus fréquente sur les cultures légumières, la cécidomyie est capable de détruire complètement une parcelle. Marine Salaün, conseillère à la Chambre d’agriculture, revient sur la stratégie à adopter en préventif.