« Nous avons choisi de venir sur le rond-point du Space pour alerter les entreprises du para-agricole qui vivent grâce à nous et restent silencieuses », précise Charlotte Kerglonou, porte-parole Confédération paysanne 35. « Comme nos collègues, nous sommes mobilisés » mais « nous ne partageons pas la même analyse de la situation ni les mêmes solutions », ont souligné les responsables. Pour eux, supprimer les normes environnementales reviendrait à « mettre la poussière sous le tapis », a déclaré Soazig Le Bot, co-porte-parole de Bretagne. « Il est vrai que certaines normes européennes sont inadaptées et qu’il y a besoin de simplification », ajoute Laurence Marandola, porte-parole nationale. « Mais les normes sont faites pour assurer la protection des paysans, des consommateurs, de l’environnement… Pour nous, le Green Deal est plutôt un signal encourageant qui peut éviter les distorsions de concurrence entre agriculteurs. » Selon l’éleveuse, la cause de la crise est « la rémunération de notre travail qui s’est amenuisée. » « La libéralisation de l’agriculture a entraîné une concurrence entre nous et des prix toujours plus bas. 200 fermes par semaine disparaissent en France. Il faut désormais avoir le courage de rebattre les cartes. » La Conf’ affiche 3 revendications principales : « L’arrêt de toutes les négociations de libre-échange ; face à l’échec des lois Égalim, l’interdiction de toute transaction de produits alimentaires en dessous du prix de revient ; une Pac répartie plus justement pour soutenir le revenu. » La présidente du groupe parlementaire LFI Mathilde Panot, accompagnée de Mathilde Hignet, députée d’Ille-et-Vilaine, s’est déplacée sur les lieux. « La première revendication qu’on partage avec la Confédération paysanne, c’est de dire qu’il faut des prix planchers et un encadrement des marges. »…
« Redonner du revenu aux paysans »
Dans le prolongement de leur colloque sur l’élevage paysan, les agriculteurs de la Confédération paysanne ont organisé une manifestation le vendredi 26 janvier à Bruz (35).