Environ 130 tracteurs ont défilé dans la capitale bretonne et près de 600 personnes venues du Grand Ouest ont fait le déplacement. « Laissez-nous travailler », pouvait-on lire sur les banderoles. Rassemblés devant la préfecture de Région, les agriculteurs ont rappelé les différents leviers à actionner par les pouvoirs publics pour calmer la crise : détaxation du GNR, paiement des indemnisations pour les crises sanitaires ou la tempête, report de remboursement des prêts bancaires « pour tous les agriculteurs qui en ont besoin », « arrêt des contrôles intempestifs »… « Pour faciliter les transmissions, nous demandons aussi une fiscalité adaptée ». S’ils ont été entendus par le gouvernement sur certains points, les manifestants ont continué les actions cette semaine. « Les prix restent notre principal combat », déclare Véronique Le Floc’h, présidente nationale. « Pour qui travaillons-nous ? Alors que nous nourrissons la population, nous avons du mal à vivre », ont clamé les manifestants. « Notre objectif est de garder un maximum d’agriculteurs. Et pour cela, il faut du revenu. 30 % des agriculteurs du Grand Ouest ont une trésorerie nette négative », souligne Joseph Martin, président de la CR 35. « On tue l’agriculture française » La veille, Véronique Le Floc’h, avec des producteurs d’autres pays européens défendant des idées similaires, avait rencontré des responsables de la Commission européenne à Bruxelles. « On nous dit que la ferme Europe est compétitive puisqu’elle exporte beaucoup. Certes, mais c’est possible grâce aux aides européennes, ce sont les pays importateurs qui en profitent. » Selon elle, « l’agriculture européenne doit profiter aux Européens. » De même, « nous ne voulons pas que des produits ne respectant pas nos normes entrent en Europe. Et la surtransposition française est à revoir. »…
Rejet de « l’utra-libéralisme et de l’ultra-écologie »