En attendant les retours des mesures de reliquats, on peut s’attendre à de très faibles reliquats. D’autant plus que cette année, le système racinaire sera pénalisé par les asphyxies racinaires temporaires liées aux excès d’eau ralentissant le développement racinaire. L’azote présent au-delà de 60 cm sera, dans les cas d’hydromorphie, difficilement accessible par les plantes à court terme. La stratégie générale sur le premier apport d’azote est de limiter les carences de début de cycle pour maintenir un optimum de talles/m² afin d’obtenir en fin de montaison un nombre d’épis/m² suffisant. Cette année, les peuplements, la capacité de tallage et l’enracinement peuvent être réduits, incitant à apporter un premier apport afin d’éviter des carences de début de cycle. Ces carences pouvant être dommageables à la capacité de compensation des céréales.
Pour les semis avant 25 octobre, l’apport tallage peut attendre fin février et devra être fait avec un apport modéré (<40-50 kg N/ha).
Mais la plupart des semis ont été réalisés au mois de novembre et décembre, bien souvent avec des sols saturés en eau pendant les premières phases de croissance des plantes. Au-delà du peuplement qui parfois peut-être limitant, on peut s’attendre à un moindre tallage des céréales. Dans ces situations, un apport à 1 ou 2 talles se justifie (30-40 kg N ha) quand les conditions climatiques sont réunies, mais sans majorer la dose qui se retrouverait dans des horizons inaccessibles aux racines.
Pour la suite, au vu des semis étalés et des enracinements parfois déficients, il faudra biberonner les cultures en encadrant le stade épi 1 cm en 2 apports et piloter le dernier apport fin montaison. La plus grosse erreur serait de faire des apports tallages importants (>50 kg N/ha) et tout solder avant ou à épi 1 cm !
Arvalis