Se séparer de quelques hectares n’est pas dans l’ADN de l’agriculteur. C’est pourtant ce qu’ont fait les trois associés du Gaec Lait Berbis, en cédant la moitié de leur surface agricole. Ils élevaient une centaine de brebis laitières de race Lacaune et vendaient une bonne vingtaine d’hectares de céréales. Ils ont désormais, depuis l’installation de leur salarié Damien Herber, un élevage de 120 brebis, avec transformation de la totalité de la production, à savoir 30 000 litres dans l’année. Les cultures de vente ont disparu de l’assolement. « Cela faisait 4 ans que je travaillais sur la ferme », indique le jeune agriculteur de 41 ans qui a bénéficié des aides à l’installation à quelques jours près. « Les associés ont un peu insisté et cette fois, j’ai cédé à la tentation ». Au cours de ses 20 années d’expérience dans le milieu, il avait parfois eu l’occasion de s’installer, mais pour différentes raisons, ne s’était pas engagé. BPREA en poche, il a, cette fois, franchi le cap, en septembre dernier.  Beaucoup d’échanges entre associés « Le fait d’être à 4 dans le Gaec rend plus serein ; je connais bien les associés et la structure ». L’organisation du travail est bien rodée. Chaque associé prend 8 semaines de vacances par an. La communication n’est pas laissée au hasard : « Il faut se parler car nous avons 4 caractères différents à mettre en harmonie », indique Marie-Ève Taillecours, l’une des associées. « Nous nous réunissons tous les lundis pour organiser la semaine, et tous les matins, autour d’un café ».  Production saisonnière, à l’herbe Les brebis produisent de la mi-février au mois d’octobre. Les agneaux quittent la ferme à 3-4 semaines pour des ateliers d’engraissement. Une trentaine de femelles sont conservées pour le renouvellement. 4 béliers assurent la reproduction. Les animaux sont en bâtiment en hiver (période de mise-bas) et sortent…

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