L’UDSEA Confédération paysanne du Finistère a choisi de se mobiliser sous le slogan ‘Le champ de l’heure’ vendredi dernier, jour de la chandeleur, à Carhaix. Le syndicat demande plus de soutien pour l’agriculture biologique, un meilleur accompagnement des « transitions agro-écologiques. Il faut mettre de l’argent sur cette transition, et pas sur l’artificialisation des terres comme c’est le cas ici avec la RN 164. Les meilleures terres sont sous cette route qui a forte emprise », lance Julien Tallec, porte-parole, qui ironise : « À force de marcher sur la tête, on tourne en rond ». Les dernières annonces du gouvernement, notamment sur la mise en pause du programme Écophyto n’a pas convaincu les rangs de la Conf’, « c’est un recul plus qu’une avancée. On doit être à l’écoute de la société sur les sujets que sont les défis climatiques ou la santé du consommateur. Cette pause est seulement une réponse qui va améliorer les revenus de l’agroindustrie », déplore Madeg Join-Lambert, secrétaire adjoint. Le syndicat demande « un arrêt immédiat des négociations sur les accords de libre-échange (Mercosur et accord UE Nouvelle-Zélande) et la suspension des accords déjà signés. Nous ne voulons pas la fin des règles environnementales et sociales en France, nous voulons qu’elles s’appliquent ailleurs ». Pas de réponse sur le revenu Dans les mesures annoncées par Gabriel Attal, « il n’y a aucune réponse au niveau du revenu des paysans, rien sur les coûts de production ou sur des prix garantis ». Ces revendications ont été entendues par des agriculteurs du Finistère, mais aussi des Côtes d’Armor et du Morbihan, venus se mobiliser sur le rond-point du Poher….
Une « champ de l’heure » au goût amer
En se mobilisant à Carhaix vendredi dernier, le syndicat a rassemblé ses sympathisants pour réagir aux annonces du gouvernement. Cette mobilisation s’est organisée sur la forme d’un repas paysan, à base de crêpes.