Sur la ferme expérimentale de Trévarez (29), l’âge au premier vêlage est passé de 27 mois en 2019 à 24 mois en 2023. « Ces progrès marquants s’appuient sur une amélioration des croissances des génisses de la naissance jusqu’au vêlage », rapporte Élodie Tranvoiz, chargée d’études en production laitière à la Chambre d’agriculture de Bretagne. Sur la période, le poids de naissance des petites femelles n’a pas significativement varié (39 kg contre 41 kg). Tout se joue ensuite. Au sevrage, vers l’âge de 2,5 mois, les génisses pèsent aujourd’hui en moyenne 102 kg contre 85 kg en 2019. « Sur cette phase de démarrage, nous avons travaillé le volet sanitaire en insistant sur le nettoyage – désinfection de la nurserie entre nos deux périodes de vêlages au printemps et à l’automne. » Des efforts de biosécurité ont aussi été faits sur un site qui reçoit en routine des visiteurs toutes les semaines : « C’est simple, pour les âges à risque – c’est-à-dire les jeunes animaux – et les périodes à risque en octobre – novembre, plus personne ne rentre dans la nurserie. » Foin et concentrés avant de sortir à l’herbe La spécialiste poursuit en pointant que les plus gros gains sont observés à 6 mois : les génisses pèsent désormais en moyenne 202 kg contre 176 kg auparavant. À l’époque, de 4 à 6 mois, les animaux recevaient un régime ensilage de maïs et correcteur azoté. « Nous avons depuis opté pour une ration sèche composée, en plus du foin, soit de féverole fermière et d’orge, soit – en l’absence de féverole – de tourteau de colza et d’orge. » Un choix gagnant qui a boosté les croissances. « Dans cette nouvelle stratégie, nous distribuons 100 kg de concentré supplémentaire par animal de la naissance au premier vêlage. Pour autant, notre approche alimentaire demeure très économe : accompagnée de 500 kg de concentré, l’herbe représente 80 % du régime…
Une ration sèche pour des vêlages précoces
À Trévarez, un régime sans ensilage de maïs pour les jeunes génisses porte ses fruits en termes de croissance et de reproduction.