Allier productivité et neutralité climatique

Le site de Trévarez regarde depuis plusieurs années son empreinte carbone. Un bilan a été présenté. Concilier production laitière et impact climatique modéré est possible.

19153.hr - Illustration Allier productivité et neutralité climatique
La part d’ensilage d’herbe a été augmentée dans la ration. La station a aussi testé l’introduction de betterave fourragère.

Le troupeau mené en agriculture conventionnelle à la station expérimentale de Trévarez (29) « est très similaire à l’exploitation moyenne bretonne. Les 120 vaches disposent de 25 ares d’herbe, produisent 8 000 kg/an, les apports de correcteur sont minimisés à 400 kg/VL/an. 45 génisses sont élevées pour le renouvellement », liste Valérie Brocard, de l’Institut de l’élevage. Le site finistérien piste depuis 5 ans les leviers à actionner pour diminuer son empreinte et atteindre la neutralité climatique. Les résultats ont été présentés la semaine dernière. Moins d’UGB totaux Sur la période d’observation de l’empreinte carbone de la ferme, le nombre de vaches laitières est resté stable. En revanche, le nombre d’UGB totaux est passé de 178 à 167. Ces chiffres s’expliquent par un taux de réforme inférieur à 30 % et par le fait que « nos réformes quittent le plus vite possible le site. Soit la période de finition est limitée, soit elles sont vendues en état », explique Élodie Tranvoiz, chargée d’étude en production laitière à la Chambre d’agriculture. Sur la gestion du troupeau, l’IVV est descendu à 12 mois, l’âge au 1er vêlage est de 24 mois. En ce qui concerne la ration, l’élevage a atteint 74 % d’autonomie protéique. « Introduire 40 % d’ensilage d’herbe dans la ration hivernale diminue le recours à des correcteurs azotés ». Dans sa globalité, le système a amélioré la marge brute de l’atelier lait en passant de 249 €/1 000 L à 268 €/1 000 L. Après une 1re baisse, le coût alimentaire a augmenté à cause « d’intrants plus chers. Mais les leviers ont permis de stabiliser l’ensemble, à 68 €/1 000 L », fait observer Valérie Brocard, qui estime que « l’on peut mener de front maîtrise du revenu et système bas carbone ». Quand un système moyen breton à 30 % de maïs dans sa SFP émet 0,96 kg eq. CO2/L de lait corrigé et stocke 0,10 kg eq. CO2/L de lait, soit une…

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