Dans cette période « un peu anxiogène », en trois ans, tous les repères ont bougé : + 24 % de coût de production sur les exploitations laitières, + 31 % sur le prix du lait de vache conventionnel, + 23 % sur le coût des emballages plastique, + 32 % et + 30 % sur les prix du beurre et du lait liquide au consommateur. « Alors que le pouvoir d’achat est actuellement la principale préoccupation des Français, il y a une forte volonté des pouvoirs publics de réduire l’inflation au stade consommateur, il y a un risque de perturbation de la santé économique des opérateurs si les prix et les coûts tout au long de la chaîne venaient à évoluer de façon déphasée », expliquait Benoît Rouillé, économiste au Cniel, à la journée laitière de la Chambre d’agriculture des Pays de Loire. Dans ce contexte « d’explosion des charges sur les exploitations », les représentants des laiteries présents – Pascal Lebrun (Eurial – Agrial), Christophe Miault (Terrena – Laïta) et Christophe Barayre (Lactalis) – rapportent que la transformation a enfin pu « passer des hausses » de l’ordre de 30 % en trois ans à la grande distribution « grâce aux lois Égalim ». Pour Benoît Rouillé, reste maintenant pour la filière à « inscrire dans la durée l’augmentation des revenus qui existent dans les exploitations laitières depuis deux ans » pour donner un message positif aux producteurs. …

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