L’Agence européenne de l’environnement (AEE) a publié, le 11 mars, sa première évaluation des risques climatiques pour l’UE qui identifie 36 risques à plus ou moins long terme « auxquels notre société n’est pas suffisamment préparée » notamment pour l’agriculture et l’alimentation. L’Europe est décrite comme le continent qui se réchauffe le plus rapidement avec des risques pour sa sécurité énergétique et alimentaire, ses écosystèmes, et ses ressources en eau. Pour les cultures, si le rapport pointe un risque critique pour les régions du sud de l’Europe, elle alerte que les pays d’Europe centrale sont eux aussi menacés. « Une solution consisterait à adopter une transition, même partielle, des protéines d’origine animale vers des protéines d’origine végétale cultivées de manière durable. Cela réduirait la consommation d’eau dans l’agriculture et la dépendance envers les importations d’aliments pour animaux », conclut, entre autres, ce travail.
Dans la foulée, la Commission européenne a dévoilé, le 12 mars, une communication visant à anticiper et se prémunir de ces risques climatiques tablant sur des investissements renforcés, une meilleure coordination entre États membres et une planification territoriale. Bruxelles y fait des propositions d’action dans six domaines : les écosystèmes naturels, la santé, l’alimentation, les infrastructures et l’environnement bâti et l’économie. Même si les importations alimentaires de l’UE ne constituent pas encore un risque majeur, des mauvaises récoltes simultanées dans plusieurs régions du monde pourraient avoir un impact sur le pouvoir d’achat des consommateurs, avertit la Commission européenne.
Agrapresse