De mémoire d’apiculteur, 2022 a été terrible. « En un an, nous avons perdu 3 000 ruches sur le département et 20 % d’adhérents. Des jeunes qui se lançaient comme des personnes qui avaient des ruches depuis des décennies », rapporte Georges Ponthieux, secrétaire du Groupement de défense sanitaire des abeilles des Côtes d’Armor (GDSA 22). De 2018 à 2021, selon la Gedon Bretagne, sur les quatre départements bretons, plus de 6 700 nids ont été détruits, pour un coût de plus de 6 millions d’euros. Et 2 700 pour les seules Côtes d’Armor en 2022, preuve de l’expansion de l’espèce prédatrice. Moins de nids détruits en 2023 Face à ce fléau, il y aurait cependant une lueur d’espoir. « En 2023, le nombre de nids détruits a baissé de 500 sur le département. Parallèlement, la pression sur les ruches en fin d’année a été bien moindre. Des signes encourageants qui restent à confirmer », explique, prudent, Georges Ponthieux. Après l’année noire de 2022, il y a eu une « révolte » des apiculteurs de loisir qui se sont rapprochés de l’Association des maires de France des Côtes d’Armor (AMF 22) pour déployer plus largement la lutte. « La destruction seule des nids ne fonctionne pas. Elle doit être absolument associée au piégeage des fondatrices au printemps pour atteindre, à terme, une nuisibilité acceptable du frelon asiatique. » Grâce à ce partenariat, 162 des 348 communes du département ont été accompagnées en 2023. En 2023, 101 000 fondatrices piégées par 4 600 piégeurs. Les mairies financent les pièges Comme beaucoup d’administrés subissent des attaques de frelons lors du ramassage de fruits ou d’entretien du jardin et que les coûts de destruction de nids pèsent sur les collectivités, plus de 200 communes seront au rendez-vous de la campagne de piégeage 2024. « Celui qui veut participer se rapproche de sa mairie….
Devenir piégeur volontaire de frelons
Dans les communes, le GDSA 22 forme des piégeurs pour lutter contre la prolifération du frelon asiatique. Le piégeage des fondatrices va durer six semaines.