Le 7ème programme d’actions régional sur la directive nitrate (PAR 7) est dans les tuyaux. Les 20 Sages bretons (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux), qui fixent, au niveau d’un bassin versant, des objectifs généraux d’utilisation, de protection et de mise en valeur de la ressource en eau, l’ont validé, à l’exception du Sage du golfe du Morbihan et de la Ria d’Étel (66 communes). « Le PAR 7 a été mis en consultation alors que le PAR 6 n’a pas été évalué », s’insurge Philippe Le Dressay, président de CAP 2000. « Concernant les algues vertes sur les vasières du Morbihan, nous avons besoin d’en savoir plus. On demande aux agriculteurs de prendre des mesures plus contraignantes alors que l’origine du problème n’a pas été identifiée. J’espère que les Sages qui ont signé ont un réseau d’assainissement et des stations d’épuration qui fonctionnent correctement, que les réseaux d’eau de pluie et d’assainissement ne se mélangent pas… ».
Raréfaction de l’élevage en zone littorale
Le président de Cap 2000 rappelle que le monde agricole travaille sur la problématique nitrates depuis 30 ans, avec des résultats probants, et qu’il continuera mais, « sans contraintes supplémentaires tant qu’il n’y a pas d’évaluation scientifique ». Il signale que l’élevage se fait de plus en plus rare sur la zone littorale, « et c’est toujours ce seul secteur qui pollue ? ». Il voit, au contraire, le maintien de l’élevage comme un élément positif pour répondre à la problématique environnementale : « la végétalisation entraîne la disparition des prairies, des haies et l’augmentation des surfaces de cultures ». Avec son corollaire, l’augmentation des traitements phytosanitaires, dont la diminution est pourtant un défi pour le monde agricole.