« C’est un voyage en Nouvelle-Zélande qui m’a incité à entreprendre une reconversion », indique l’ancienne assistante sociale parisienne. « J’ai mûri le projet pendant cinq ans, et suivi un BPREA, avant de m’installer en 2023 ». Après plusieurs visites de fermes, Éléonore Jiquel a eu un coup de cœur pour la ferme de Michel Mauguin, aux Forges : moins d’une vingtaine d’hectares dans un espace bocager. « Mes 50 brebis (80 à terme), de race Landes de Bretagne, restent au pâturage toute l’année. Les haies sont essentielles pour les abriter ». En plus de la vente d’animaux et de laine (feutres) en direct, elle souhaite développer une activité d’accueil social. Les investissements ont été financés par emprunt bancaire. Le suivi a été réalisé par la Chambre d’agriculture et le Civam. Michel Mauguin, ancien éleveur laitier bio, a cédé une autre partie des terres à sa nièce, qui travaille en Gaec avec son père. Satisfaction de transmettre en bio « C’est une satisfaction d’avoir transmis ma ferme à deux jeunes, en agriculture biologique. Je n’imaginais pas une installation en moutons ». L’éleveur avait anticipé la transmission. « J’ai eu beaucoup de visites, l’inscription au RDI donne une visibilité nationale. J’ai même dû mettre des filtres ». La nouvelle éleveuse apprécie d’avoir « le regard bienveillant et les conseils du cédant »….
Elle produit de la laine sur une ancienne ferme laitière
Éleonore Jiquel a repris une vingtaine d’hectares aux Forges de Lanouée pour élever des brebis allaitantes et faire de l’accueil social.