Testé sur des génisses et bœufs, le pâturage hivernal a permis de réduire les quantités de fourrages distribués. La valeur alimentaire et les croissances sont au rendez-vous.
Le pâturage hivernal a été testé en 2021/22 (pluviométrie moins importante que d’habitude) et 2022/23 (davantage de pluie), sur trois fermes du réseau Farm XP géré par les Chambres d’agriculture et l’Idele : Trévarez dans le Finistère, Blanche Maison dans la Manche et Thorigné-d’Anjou dans le Maine-et-Loire. Les résultats ont été présentés lors de la Biennale Farm XP, le 30 janvier à Rennes.
Sur les trois sites, les essais ont concerné des bovins en croissance, en pâturage tournant ou libre. « Sur Trévarez, des génisses Prim’Holstein gestantes de 19 mois ont été menées en pâturage tournant sur 8 jours, du 8 novembre au 8 février, avec 0,3 UGB/ha globalement et 3,2 UGB/ha en instantané », a souligné Paul Irien qui a participé à l’essai. La prairie était composée de RGA – trèfle blanc. Au total, les 6 génisses ont valorisé 5,2 t MS sur 87 jours de pâturage, soit 9,8 kg MS/animal/jour : autant que l’herbe enrubannée des génisses témoin qui étaient en bâtiment.
Sur les trois stations, la qualité a été au rendez-vous avec une herbe feuillue présentant de très bonnes valeurs alimentaires : entre 16 et 21 % de MAT selon les stations, environ 0,9 UFL partout. Les croissances sont bonnes, conformes aux objectifs (à Trévarez, 905 g/j contre 966 g/j pour le lot en bâtiment). Autre intérêt, ces techniques permettent de s’affranchir de la croissance compensatrice et des transitions alimentaires.
Pas d’effet délétère
Des économies de fourrages ont été réalisées partout : 10 à 12 t MS d’enrubannage et 3,4 t de paille, pour 12 génisses à Trévarez. Par ailleurs, aucun effet délétère du pâturage hivernal n’a été observé pour le 1er cycle de printemps. Par ailleurs, les zones ayant été pâturées en hiver offrent 17 % de MAT/ha en plus par rapport au témoin.
