La technique vient de la volaille et de la problématique du picage. Transposée à l’élevage porcin, elle permet de limiter les morsures de queue. « Nous avons réalisé des essais en post-sevrage », indique Noémie Ory, chargée du bien-être animal à la Cooperl. « Utilisé en curatif, dès les premières lésions, le système fonctionne plutôt bien. Il semble difficile de l’utiliser en préventif en raison du coût du râtelier (300 € environ). Mais, c’est bien d’en avoir dans l’élevage au cas où… ». La luzerne déshydratée est déstructurée pour avoir des brins très courts (1 cm) et éviter les problèmes d’évacuation des lisiers. « La compression de la balle est telle qu’elle ne se délite pas. La consommation se fait par le bas ; un petit rebord évite que le fourrage ne tombe dans la fosse. La balle, de 20 kg, est consommée lentement ; elle dure toute la période de PS pour une vingtaine de porcelets ». Le coût de la balle est de 8 €. La consommation de luzerne, estimée à 20-25 g/jour, n’a pas d’incidence sur le GMQ. Dans le cas d’élevage de porcs, surtout queue entière, elle semble bien indiquée, au moins pour la période de PS. En test à l’Ifip L’Ifip a également testé la balle de luzerne, dans son râtelier spécifique, en comparaison avec un disque à mordiller ou des chaînes, dans des cases de porcelets en PS avec ou sans queues longues. « La balle de luzerne a été plus attractive que les autres types d’enrichissement du milieu et semble avoir limité l’apparition de caudophagie dans les cases », indique Alexandre Poissonnet, en charge de l’essai. « Ce système pourrait donc être un moyen efficace pour prévenir et interrompre des épisodes de morsures ». Dans cet essai, les épisodes étaient trop peu nombreux pour tirer des conclusions définitives, mais il va dans le sens des observations de la Cooperl….

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