Christophe Coussement, hydrogéologue basé dans le Finistère, interviendra pour donner des clés de compréhension aux agriculteurs, en prenant pour exemple une parcelle de Plumergat. « Pour diagnostiquer le sol, je commence par une lecture du paysage. Ensuite, la géologie donne des caractéristiques sur la naissance du sol et de la circulation de l’eau ». Les cartes géologiques illustrent bien la complexité de la nature de la roche mère. Il suffit parfois de quelques dizaines de mètres pour voir une différence de composition chimique du sol.
Dessins à l’appui
Les roches poreuses et les nombreuses fissures constituent les nappes phréatiques bretonnes, différentes des grands lacs souterrains que l’on peut trouver ailleurs. « Une arène granitique, découlant de l’altération de la roche, renferme jusqu’à 300 litres d’eau dans 1 m3. C’est cette eau qui alimente, en partie, les cours d’eau en été ». Dans la fosse pédologique, creusée dans la parcelle, et dessins à l’appui, l’hydrogéologue expliquera aux agriculteurs bio et conventionnels présents « des phénomènes qu’ils observent chez eux mais qu’ils ne comprennent pas et qui expliquent souvent la fertilité naturelle de leurs parcelles ». Il insistera également sur l’histoire du bocage breton, son influence sur la circulation de l’eau et sur l’érosion des sols (rôle des haies et des arbres). Il propose ensuite des diagnostics de sol aux producteurs qui le souhaitent.