Depuis sa création il y a 37 ans, « les priorités de la Confédération paysanne restent la volonté d’avoir des paysans nombreux sur des territoires vivants, disposant de revenus décents et dont l’activité présente un impact réduit sur l’environnement », cadre Charlotte Kerglonou, porte-parole du syndicat en Ille-et-Vilaine qui compte 250 adhérents. Un chiffre en hausse.
Au vu des élections à la Chambre d’agriculture qui se profilent pour janvier 2025, les responsables de la Conf’ 35, à l’occasion de leur assemblée générale lundi 18 mars à la Chapelle-Thouarault, ont souhaité recueillir les avis de la centaine de participants sur les idées et lignes directrices à mettre en avant pour la campagne. « Nous souhaitons que tout le monde puisse s’exprimer, que les idées viennent de la base. Notre syndicat a pour objectif de défendre tous les paysans et seulement les paysans », soulignent Charlotte Kerglonou et Sébastien Vétil, membre du bureau de la Conf’ 35.
« Victoire » pour le SDREA
Revenant sur les victoires syndicales de 2023, ils saluent la priorité donnée à l’installation dans le nouveau SDREA (Schéma directeur régional des exploitations agricoles). S’agissant des MAEC, « notre syndicat s’est battu pour des aides qui étaient dues. Le retard de paiement (annoncé pour juin 2024) n’est pas normal. Nous sommes très inquiets par rapport à ces mesures qui compensent le déficit d’aides Pac pour de nombreuses exploitations. »
Dans les semaines qui viennent, « les membres du syndicat souhaitent rester mobilisés pour le revenu des paysans et un meilleur partage de la valeur ajoutée dans les filières alimentaires. Nous défendons des prix-planchers ; en parallèle, des mesures doivent être prises pour des prix minimums d’entrée en Europe, sur des produits correspondant à nos normes. Des dispositifs de régulation doivent aussi être réinstaurés. »
« Diversifier les productions »
« Les échanges de produits dans le monde ruinent les paysans ici et ailleurs », déclare Charlotte Kerglonou. « Nous nous positionnons vers une diversité de productions sur les territoires. » Les responsables du syndicat, « plutôt que la compétitivité », préfèrent « la coopération. Les agriculteurs n’ont pas tous les mêmes chances de réussite… Nous souhaitons défendre tout le monde. »
Que tout le monde puisse s’exprimer
Un salarié à l’Adear 35
Partenaire de la Confédération paysanne, l’Adear 35 a embauché un salarié pour aller plus loin dans les actions en faveur du maintien du tissu rural, de l’emploi agricole et de l’environnement. « Il travaillera sur l’abattage à la ferme et bien d’autres sujets », précise Sébastien Vétil. Actuellement, le syndicat est représenté par deux élus à la Chambre d’agriculture. « Présents à toutes les sessions, nous avons à chaque fois proposé des vœux qui remontaient de nos adhérents », retracent-ils.