La distribution sur marge sur les produits bio

En grandes surfaces, le prix du jambon est près de 3 fois plus cher en bio qu’en conventionnel. Une différence pas toujours justifiée.

19541.hr - Illustration La distribution sur marge sur les produits bio
Les coûts de production n’expliqueraient qu’à peine la moitié du surcoût payé par les consommateurs.

Le développement de la consommation de produits bio passe par la restauration collective mais aussi par les achats des ménages en grandes surfaces. La partie n’est pas gagnée quand on compare les prix du bio par rapport aux mêmes produits conventionnels dans les rayons. Les légumes frais, véritables marqueurs pour les consommateurs, y sont vendus près de deux fois plus chers lorsqu’ils sont bio. En magasins spécialisés Biocoop…), ces légumes bio sont moins chers que les mêmes en GMS.  Moins de compétition entre marques Le prix du jambon bio est multiplié par 3 en GMS (par rapport au conventionnel), celui des yaourts nature par 1,5 et du litre de lait par 1,2. Les coûts de production, plus élevés en bio (rendements plus faibles, main-d’œuvre plus importante, coûts de la certification…), n’expliqueraient qu’à peine la moitié du surcoût payé par les consommateurs. « Pour le jambon, par exemple, les transformateurs margent bien plus en bio qu’en conventionnel. Les volumes sont moins élevés et la compétition entre marques est moindre », indique Sylvaine Audrain, spécialiste de la distribution, intervenante à l’assemblée générale du Gab 56. « Idem pour les distributeurs ; il n’y a pas de pression sur le prix des produits bio ».  Le prix en frein principal Les consommateurs quotidiens de produits bio ne sont pas forcément les plus aisés. La part des Français en consommant tous les jours est la même (autour de 9 %) dans toutes les classes de revenus. Par contre, chez les consommateurs moins réguliers, la part de bio consommée augmente avec le revenu de manière très significative (achats plus impulsifs). « Les consommateurs de produits bio sont des convaincus, souvent de catégories sociales supérieures, diplômés, ou des personnes impliquées mais contraintes par leurs budgets. Ces derniers sont plus jeunes, souvent avec des enfants, très attentifs aux effets de l’alimentation sur la santé »….

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