Des modèles et des structures différentes, Arnaud Verleur en a vu des tas. Ancien journaliste de la revue PLM, il est désormais installé en production laitière en Mayenne. Son ancien métier l’a amené sur les chemins d’exploitations américaines, néo-zélandaises ou de l’Europe du Nord. Lors de reportages, « je pouvais rester une semaine entière sur place et faire la traite avec les agriculteurs. J’ai vu des structures de 40 à 4 000 vaches, des vêlages précoces de génisses à 21,6 mois, une production de 35 000 kg pour une laitière en 365 jours… » Les exemples ne manquent pas dans le témoignage de l’intervenant de l’assemblée générale de Rés’Agri Brest, qui avait intitulé la soirée « Bretons en vadrouilles : venez découvrir ce que cela nous a appris ! » Et l’ancien journaliste de poursuivre, « les structures sont différentes, mais les intérêts sont similaires. Pour exemple, la main-d’œuvre est un problème partout. En Nouvelle-Zélande, un trayeur est payé 75 000 $/ an (soit 42 000 €/an). Aux USA, l’employé d’un fast-food gagne 18 ou 20 $ de l’heure (entre 16 et 18 €). Les éleveurs sont obligés de s’aligner sur ces salaires ». Une ferme de la taille du Finistère Sidonie Peron a vu la démesure après ses études à la MFR de Ploudaniel, en se rendant en Roumanie puis en Australie pendant 6 mois. Dans ce pays aux antipodes de la France, l’exploitation couvrait 500 000 ha, soit à peu de choses près la surface de notre département… « La première ville se situait à 2 h 30. Mon patron, âgé de 75 ans, possède 10 000 ha. L’État lui confie le reste pour l’entretenir pendant la saison sèche ». Le troupeau de bovins viande se nourrit des herbes de ce vaste espace, le gros du travail consiste à rapatrier une partie des animaux une fois l’an. « En 6 mois, nous en avons…
La grande vadrouille de ces bretons
Australie, États-Unis, Nouvelle-Zélande ou Roumanie… Les récits d’expériences de voyages à l’étranger ont rythmé l’assemblée générale de Rés’Agri Brest.