C’est une parcelle d’une dizaine d’hectares sur laquelle poussent avec succès aussi bien du maïs que des céréales et des légumes. Mais elle risque d’être artificialisée pour l’extension de la ZA La Morandais de Tinténiac, tel que le prévoit le PLUi (plan local d’urbanisme intercommunal) arrêté le 29 février par les élus de la Communauté de communes Bretagne Romantique – englobant 25 communes. « Vers une sanctuarisation de l’espace agricole » Une aberration pour Bernard de La Morinière, agriculteur à Saint-Brieuc-des-Iffs, exploitant cette parcelle appartenant à 2 propriétaires fonciers. « La situation n’est plus la même aujourd’hui, la loi Zan oriente vers une sanctuarisation de l’espace de production agricole ». Alors qu’au lancement du chantier du PLUi, « tenir compte de la valeur agronomique des sols avait été évoqué par certains participants, un élu avait répondu : ‘On ne va pas se tirer une balle dans le pied, il n’y a pas de bonnes ou mauvaises terres, il n’y a que des bons et des mauvais agriculteurs’ », évoque Bernard de La Morinière qui avait été choqué par ces propos. En condamnant les 10 ha jouxtant la « 4 voies » entre Rennes et Saint-Malo, situés près d’un échangeur, les élus « choisissent la facilité. » Selon l’agriculteur, une alternative existe et doit être priorisée : « l’utilisation d’une friche déjà artificialisée en partie, située aux Brûlons à Québriac, à seulement 1,2 km d’une autre zone d’activités et 6,5 km de la Morandais. Il y avait ici auparavant un zoo – parc de loisirs sur une vingtaine d’hectares. Cette parcelle est aujourd’hui classée en zone naturelle mais cela pourrait changer au vu des enjeux sociétaux actuels. Et c’est justement le rôle des politiques de s’impliquer dans ce type de changements surtout lors de l’élaboration d’un PLU. » Choisir la friche plutôt que de bonnes terres Plusieurs étapes avant l’approbation définitive Il dénonce « l’incohérence, voire le…
« La valeur agronomique des sols doit être prise en compte »
Alors que le PLUi de Bretagne Romantique prévoit d’artificialiser une dizaine d’hectares de terres d’excellent potentiel, Bernard de La Morinière dénonce « l’incohérence, voire le mépris du monde politique envers les agriculteurs ».