Surveillance des cultures sous abri
Encore absent chez les serristes français, le petit drone développé par Area Solutions est présent dans les cultures sous abri de 20 producteurs dans le monde. Le rôle de ce petit appareil est de « compter les plants, faire des prédictions de rendement, reconnaître les maladies et les ravageurs », décrit Yoann Garin, fondateur de la société basée à Valence (26). En couvrant 1 800 m2 par vol, le drone garde un œil sur les cultures pour venir en aide aux maraîchers.
Cet outil est 100 % autonome. « Il décolle, se déplace pour prendre des photos, puis retourne à sa base. Une intelligence artificielle analyse ensuite les clichés, les informations et les images sont envoyées par mail ». Avec le recueil de ces données, l’utilisateur « gagne du temps, il peut ainsi quantifier facilement la quantité de main-d’œuvre dont il aura besoin pour la récolte ». L’engin volant est adapté au maraîchage et à l’horticulture, il peut par exemple calculer le diamètre de cultures comme des salades, des géraniums ou des orchidées en pot, mais « le champ des possibles est ouvert. Pour l’instant, nous travaillons sur des cultures horizontales, mais des tests sont en cours pour des plantes en verticale, comme des plants de tomate ». Ces drones de surveillance aident aussi les semenciers à valider leurs essais de semences et les essais de sélection en utilisant l’imagerie multispectrale pour comparer rapidement et précisément les résultats de différentes variétés.
Des QR codes pour se guider
Les vols autonomes sont encore interdits en espaces ouverts, mais comme la solution d’Area évolue en milieu clos, cette réglementation ne s’applique pas. Dans la serre, des autocollants imprimés d’un QR code sont positionnés sur les poteaux de la structure pour délimiter le champ d’action du drone et le guider. « Il n’y a pas besoin d’enregistrer un parcours », précise Yoann Garin. Côté coût, la prestation est facturée sous la forme d’un abonnement dont le montant varie suivant la surface explorée et le temps d’utilisation.
Il n’y a pas besoin d’enregistrer de parcours