Le gouvernement a présenté son plan sur l’élevage dont plusieurs mesures avaient déjà été évoquées, comme les avantages fiscaux et sociaux à hauteur de 150 millions d’euros pour les éleveurs bovins déjà promis par Gabriel Attal courant février. En matière de soutien financier, le gouvernement annonce un plan visant à fournir 400 millions d’euros de prêts garantis au secteur de l’élevage dès juillet.
Protéger les dénominations des denrées d’origine animale
Comme annoncé, le gouvernement a fait paraître au Journal officiel le 27 février un décret interdisant d’utiliser des dénominations animales pour des produits contenant des protéines végétales. Un texte conforme à la version notifiée à la Commission européenne en 2023. Il comprend une liste de 21 dénominations animales interdites aux protéines végétales (steak, filet, jambon, etc.). Par ailleurs, l’exécutif prévoit « un délai d’entrée en vigueur de trois mois après sa publication pour laisser aux opérateurs le temps d’adapter leur étiquetage », ainsi que la possibilité d’écouler les stocks pendant un an.
Concilier agriculture et gaz à effet de serre
Autre objectif : protéger l’image du secteur, l’un des principaux postes émetteurs de gaz à effet de serre de l’agriculture, avec les engrais. La consommation de viande par exemple ne « doit pas être stigmatisée », selon le plan. « La réduction de la taille de notre cheptel d’élevage en France n’a jamais constitué et ne saurait constituer un objectif de politique publique », affirme aussi le document. « Les baisses d’émissions du secteur de l’élevage à l’horizon 2030 identifiées dans la planification écologique (…) peuvent être atteintes sans réduire la taille du cheptel par rapport à 2023, en agissant sur les autres leviers », comme l’alimentation animale.
Communication à l’école
Autres mesures proposées : une campagne de communication de 3 millions d’euros sur les métiers agricoles.
Un groupe de travail interministériel se penchera par ailleurs sur les manuels scolaires « pour objectiver si des raccourcis conduisant à des stigmatisations ou informations inexactes à l’aune des connaissances scientifiques existantes sont présents, et le cas échéant, inviter à les corriger ».
Chantier lancé sur le « prix plancher »
Emmanuel Macron « a demandé à Bercy de lancer un chantier sur les prix plancher avec l’ensemble des organisations professionnelles agricoles », avec l’objectif d’aboutir en vue du futur projet de loi que le Premier ministre Gabriel Attal a promis de présenter d’ici l’été sur le revenu des agriculteurs. Selon ses services, Emmanuel Macron a demandé le 24 février aux syndicats agricoles « d’aboutir à quatre ou cinq revendications assez fortes pour structurer les échanges ». Il espère leur retour « dans les dix jours » afin de « travailler sur ces revendications » en vue du nouveau rendez-vous qu’il leur a donné dans trois semaines à l’Élysée.
Agrapresse