Les conclusions de 13 études scientifiques réalisées entre 2013 et 2020, montrent que les consommateurs réguliers de produits bio ont un meilleur profil alimentaire (plus d’aliments végétaux, moins raffinés) et respectent mieux les recommandations du PNNS. Les analyses d’aliments mais aussi d’urines montrent qu’ils sont moins exposés aux pesticides chimiques. Ils ont une probabilité plus faible de souffrir d’obésité, de syndrome métabolique (-31 %) et de développer un cancer (-25 %). Les publications scientifiques sur ce sujet sont peu accessibles ; il faut donc trouver des relais chez les médecins, dans les mutuelles de santé pour contrer les conséquences d’une mauvaise alimentation (acides gras saturés, résidus de pesticides…) susceptible de provoquer des maladies chroniques… On retrouve 223 fois moins de résidus de pesticides dans les produits bio que dans les produits conventionnels. Un moindre impact sur l’environnement Le régime bio a un impact plus réduit sur les ressources. Il consomme 23 % de moins de surface, essentiellement en raison d’une alimentation moins carnée. Ce régime émet 37 % de gaz à effet de serre en moins. Malgré la diminution de la part de viandes, un repas bio coûte toujours un à deux euros de plus ce qui n’est pas insurmontable pour la majorité des gens. Une assiette plus végétale, avec respectivement 20 % et 500 % de légumes et de légumineuses supplémentaires implique, à l’échelle de la France, d’augmenter la surface de fruits et de légumes de 450 000 hectares et de 2 millions d’hectares pour les protéagineux. La surface de prairies se maintiendrait grâce à l’augmentation des systèmes de production animale herbagère. Pour faire bouger les choses, il faut travailler au niveau local. Il y a de plus en plus d’élus sensibilisés compte tenu des coûts environnementaux (traitements des eaux…), notamment les collectivités et certaines entreprises privées. …
« Le régime bio est meilleur pour la santé »
Pour Philippe Pointereau, agronome (ex Solagro), la consommation bio est en adéquation avec le PNNS 4 (Programme national nutrition santé), qui préfigure la consommation de demain.