Les 350 truies de l’EARL des Évées sont conduites en 7 bandes, sevrage à 21 jours. Les 48 mères de chaque bande intègrent l’une des 3 maternités de 16 places (deux rangs de 8 cases). « Je les place par rang de portée pour sécuriser le sanitaire », indique l’éleveur. Les rangs 1 et 2 dans une salle ; 3 et 4 dans une autre et les plus vieilles dans la troisième. Les premiers essais ont été réalisés lorsque le sexage était de mise en post-sevrage. « Je mélangeais 7 à 8 portées (toute une rangée de cases). Depuis que j’élève des mâles entiers et que je ne sexe plus au sevrage, je ne mélange plus que trois cases ». Les cases de post-sevrage comptent jusqu’à 35 porcelets homogènes, ce qui correspond quasiment à 3 portées. L’éleveur a adopté la technique d’autant plus facilement qu’il avait un a priori favorable : « Il y a une trentaine d’années, j’étais salarié dans un élevage qui mélangeait truies et porcelets sur paille et cela se passait correctement ». Un stress en moins pour les porcelets Le mélange de 3 cases n’est pas systématique. « S’il y a un peu de diarrhée, je ne mélange pas. Si l’une des portées est un peu plus jeune, idem ». En général, 12 cases sont mélangées,3 par 3 dans chaque salle. Quatre portées sont élevées sans sociabilisation (2 dans chaque rang). Les couloirs ne sont pas utilisés pour des raisons pratiques (accessibilité). « Les truies acceptent facilement les porcelets des autres mères. Il y a beaucoup de tétées croisées ». Au final, le nombre de sevrés et leur poids n’a pas évolué (pesées lors du transfert en PS). « L’avantage du système se situe au sevrage ; les porcelets se connaissent et ne se battent pas. Les griffures, lors des combats, sont une porte d’entrée des germes. C’est aussi un stress…
Dossier technique
L’EARL des Évées, à Morieux (22),sociabilise à 7 jours
Chez Jean-Marc Guillot, le protocole de sociabilisation est désormais bien réglé : les cloisons enlevées permettent à trois portées de se mélanger dès 7 jours d’âge.