Fin août 2022, du colza et du trèfle blanc nain sont semés en un seul passage après un labour. L’aspect nanisant de la légumineuse est choisi pour son agressivité moindre. « S’il y a un labour à faire dans la rotation, il est intéressant de le faire avant le colza », indique Sébastien L’Hermite, de la Crab. « Cela permet de diminuer l’utilisation de produits phytos, notamment le métazachlore, de réduire la pression adventice et d’améliorer l’humidité résiduelle du sol ». La parcelle choisie doit quant à elle être exempte de problématiques d’adventices. Après la récolte du colza, et si le couvert est bien développé, le trèfle peut être fauché ou broyé. Sur cet essai, un rendement de 3 tMS/ha à 26,9 de MAT a été observé. Un semoir adapté au semis direct est nécessaire Conserver le trèfle « Afin de rentabiliser la semence, nous avons décidé de conserver le trèfle et d’y semer du blé en direct en novembre 2023 », raconte Sébastien L’Hermite. Pour maximiser les chances de succès, la Crab recommande de réguler le trèfle avec une faible dose de glyphosate (0,5 L/ha minimum). Pour s’affranchir de l’herbicide, un passage d’outil à disques peut être envisagé. « Dans les deux cas, un semoir adapté au semis direct est nécessaire », affirme le conseiller. En mars, une régulation du trèfle est prévue avec du Compil. Malgré sa technicité, la mise en place d’un couvert permanent de trèfle comporte plusieurs avantages. Elle entraîne notamment une diminution de l’IFT (indice de fréquence de traitement), une production supplémentaire de fourrage, une diminution de la pression dicotylédones ou encore une potentielle économie d’azote. Pour cette parcelle, la Crab a montré une différence de 125 €/ha entre un itinéraire TCS classique et un couvert permanent de trèfle….
Les cultures passent, le trèfle reste
Sur une parcelle de la station expérimentale de Crécom, la Chambre d’agriculture de Bretagne (Crab) teste la couverture permanente de trèfle.