Maintenir ou créer des outils industriels de proximité

La restauration collective représente un débouché pour les agriculteurs qui vendent en circuits courts. Des chaînes de production et de transformation locales doivent être encouragées.

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Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, a participé à une table ronde, au lycée Saint-Michel de Priziac, animée par Jean-Louis Le Fur (à gauche), représentant la Chambre d’agriculture, avec Renée Courtel et Nicolas Huiban (Gab 56).

Nicolas Huiban, producteur de volailles bio à Langonnet vend sur les marchés locaux et sur celui de Quimper, le samedi matin. Pour écouler sa production et celle de ses collègues agriculteurs, il souhaiterait la création d’une filière locale capable d’approvisionner la restauration collective du territoire. « Il faut plus de main-d’œuvre, mais cela semble faisable », lui répond Renée Courtel, présidente de Roi Morvan Communauté. « Quelques communes s’y intéressent. Les cuisiniers sont motivés. Il faut conserver un prix raisonnable des repas. Sur notre territoire, qui est l’un des plus pauvres de la région, 80 % des élèves bénéficient du tarif social des repas ». Pour Loïg Chesnais-Girard, président de la Région, « tous les élus ont une responsabilité. La Région prend sa part. L’approvisionnement des lycées publics, dont nous avons la responsabilité, est passé de 30 % à 80 % de produits français en quelques années, dont 65 % bretons. 19,6 % des produits sont bio. Nous sommes parmi les régions les plus performantes sur ce sujet ». La loi Égalim fixe au moins 50 % de produits sous signe de qualité, dont au moins 20 % de bio depuis le 1er janvier 2022.  Indispensables abattoirs Les outils industriels qui permettraient de transformer sur le territoire et d’organiser les flux font souvent défaut. Jean Cabaret, ancien éleveur travaillant avec l’abattoir de Rostrenen indique : « L’abattoir de proximité est essentiel pour l’approvisionnement de la restauration collective du territoire. Celui de Rostrenen était en difficulté il y a 5 ans. Il traitait 320 tonnes de carcasses. Actuellement, il travaille 525 tonnes pour un objectif, à terme, de 600 tonnes. J’interpelle tous les élus pour soutenir ces outils de transformation. Ils sont indispensables pour installer des jeunes agriculteurs sur les territoires ».  Haricots bio du Kenya Hugo Beaugrand, producteur bio sur 140 hectares à Ploërdut déplore le manque de légumerie de proximité. « Depuis deux ans, je n’ai plus de débouchés…

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