Des lots sociabilisés à 14 jours d’âge étaient comparés à des lots témoins mélangés au sevrage (156 portées au total). Des pesées ont été réalisées à J 14, J 28 (sevrage) et J 40. Le niveau de stress des animaux a été évalué par mesure du taux de cortisol. Les lésions corporelles et de la queue ont également été notées au cours de la période. « Au sevrage, les porcelets sociabilisés présentaient des concentrations en cortisol salivaire (marqueur de stress aigu) plus faibles que les témoins », indique Solenn Gavaud, de l’Inrae, aux JRP. Au cours de la période de post-sevrage, le taux de cortisol pilaire est le même dans les deux groupes, témoignant d’un stress chronique équivalent. La sévérité des lésions corporelles est moins importante au moment du sevrage chez les animaux sociabilisés ; aucune différence significative n’a été relevée sur les morsures de queues. Les interactions sociales positives (groin à groin, jeux…) sont plus nombreuses dans le groupe sociabilisé. Sur la période de PS, les porcelets du groupe témoin ont des comportements plus agressifs.
Pourquoi le 14e jour ?
Les porcelets du groupe sociabilisé ont pris moins de poids en maternité (195 g/j vs 224 g/j) mais les poids de départ n’étaient pas homogènes dans les deux groupes. Cette différence de poids n’a pas été rattrapée en PS. La proportion des truies présentant des blessures des mamelles n’était pas différente entre les deux groupes. Le choix du 14e jour pour les mélanges peut paraître tardif, « c’est le moment où, naturellement, ils commencent à explorer l’environnement », justifie la chercheuse. L’étude va se poursuivre, avec de nouvelles mesures, des analyses du microbiote intestinal, l’inclusion d’un 5e élevage pour étudier plus précisément l’impact sur les truies et sur les conditions de travail des éleveurs.